Soins du corps
Soins de l’âme
Prendre soin de l’âme et de la maison de l’âme (Beith en hébreu)
“ On prodigue des soins méticuleux au corps, on le protège des maladies, et des mauvais traitements. Mais en ce qui concerne l’âme, la réalité de ses joies et de ses souffrances, les dangers auxquels elle est exposée, les germes pathogènes qui peuvent pénétrer en elle, les mauvais traitements, qui peuvent lui être infligés, ainsi que l’étiolement et l’atrophie qui en résulte. On pense beaucoup trop peu à cela. parce qu’on ne peut le voir ni avec les yeux ni le saisir avec les mains «
Edith Stein
Corps esthétique
ou corps vivant
Le problème ce n’est pas la forme de notre corps, la question c’est qui habite ce corps ?
Le mot Midoth en hébreu peut vouloir désigner les qualités physiques d’une personne ou ses qualités intérieures.
Ce double sens, nous pose la question : que veux-tu ? est-ce-que tu cherches des qualités extérieure ou intérieures ?
Notre corps n’est pas un objet esthétique pour plaire aux regards des autres mais l’enveloppe de la « l’être » que nous sommes, le manteau de notre âme pour son passage sur la terre. La question authentique est donc : qui suis-je dans ce corps ? On dit : « il/elle a rendu l’âme » mais c’est peut-être l’âme qui a rendu le corps !
Lumière
et matière
L’âme, l’être est ce lieu intime, subtil et caché qui rayonne à travers le corps, et qui ne rentre dans le champs de la visibilité qu’au moyen du corps. Si elle reçoit la Lumière, elle éclaire tout le corps, si elle reçoit la Vie, elle vivifie tout le corps ! Le mouvement de vie de l’âme part donc de l’intérieur vers l’extérieur, elle est le JE profond en nous qui pose des actions justes. Alors que la « mode » nous pousse à partir de l’extérieur pour nous sentir mieux à l’intérieur, à nous concentrer sur nos assiettes, notre apparence, notre position sociale pour nous réussir notre vie et nous sentir bien.
Des complexes ?
» – Oui ! «
Alors dites-moi, qu’est-ce-que le corps pour vous ?
-Soit le corps est un objet qui doit répondre à une fonction, à des attentes, à une forme particulière
-Soit le corps est le berceau de la Vie, le média pour rencontrer, goûté, touché, sentir la Vie en soi et à l’extérieur de soi
Et quelle époque nous vivons sur ce sujet … ! Les réseaux sociaux pullulent du culte de l’image. Ce veaux d’or nous amène à nous comparer, nous examiner, nous scruter jusqu’à nous faire croire « dur comme fer » que nous ne sommes pas digne d’être aimée, accueille, acceptée telle que nous sommes !
Je vous partage les paroles de cette chanson … qui à mon sens médite largement et généreusement à la question !
Un ventre, c’est quoi un ventre ?
Un ventre c’est quoi un ventre
Un tas d’organes, un sac de fripe
Au creux d’une gaine ou bien d’un slip
Un ventre c’est quoi un ventre
C’est c’qui déborde, c’qui dépasse
Si la mode est aux tailles basses
Un ventre c’est quoi un ventre
C’est une rondeur qui embarrasse
Les amateurs des cuisines grasses
C’est ce qui donne mauvaise allure
A tous les friands de friture
C’est des abdos comme de la brique
Ou de la guimauve élastique
C’est ce qui gargouille en plein silence
Dans une salle de conférence
C’est un espace modulable
Selon c’qui se passe le soir à table
Selon les critères de beauté
C’est un complexe ou une fierté
C’est une famille de papillon
Quand l’amour brille à l’horizon
Un ventre c’est quoi un ventre
Lorsque s’en est un féminin
C’est souvent doux comme du satin
Un ventre c’est quoi un ventre
Ca fait des crampes mensuelles
Ca fait souffrir les demoiselles
Et puis un jour ça devient beau
Ca devient lourd, ça devient gros
Ca devient rond, c’est insensé
Grand comme une maison de poupée
Tout le monde s’en vient le caresser
Il y a des coup de poing, il y a des coup de pieds
On voit des vagues de l’extérieur,
On sent que nage un petit coeur
La peau s’étend, la peau s’étire
Plus on attend plus ça déchire
Un ventre c’est quoi un ventre
C’est là que s’en va se blottir
Le petit bébé qui vient de sortir
Un ventre c’est quoi un ventre
C’est bien le nid le plus douillet
Que l’on aura connu jamais
Un ventre c’est quoi un ventre
Et puis tant pis pour les bourrelets
Les p’tits replis sous les gilets
Ca restera ce qu’on a de plus beau
Un ventre c’est notre berceau
Lynda Lemay
S’accepter ou se refuser ?
Il faudra choisir son camps.
Car nous ne pouvons pas servir l’amour de soi et le refus de soi en même temps !
Soit nous mettons toute notre énergie, notre coeur, notre intelligence à nous accepter telles que nous sommes
Soit nous mettons toute notre énergie à lutter contre ce que nous sommes
Que choisissez-vous ?
Agnès Bihl de tout son coeur, toute son intelligence et de toute sa force a choisit
et nous livre son choix sur un plateau parsemé de mots justes, de mots libérateurs !
» Mais au diable mes démons, mes complexes et mes peurs
Dans ce monde à la con, vieillir est une erreur
Tant pis, si quand je suis nue, je regrette un peu mon passé
Mon cul comme mon vécu sont parfaitement imparfait ! » Agnès Bihl
et Toc 😉 !
Et que pense un homme sur la question des complexes ?
Nous avons entendu deux femmes choisir l’authenticité et la vie au diktat de la société !
Mais les hommes qu’en pensent-ils ?
» Sur ta peau les bleus et les brûlures
Sur ton menton les trois points de suture
La cicatrice en haut de ton bras
Je t’aimerais moins si tu les avais pas
Sous les avalanches
T’es pas étanche
Dans cet igloo
Tu te cognes partout
–
Tu feras pas de publicité shampoing
Pour trois millions parce que tu les vaux bien
Tu seras pas ambassadrice coco
D’un vieux parfum pour les futures vieilles peaux
–
Il y aura encore deux trois arêtes
Des auto-tamponneuses dans ta tête
Des épines des ronces et des orties
Il y aura encore un peu la vie. »
Vincent Delerm « Sous les avalanches »